Mieux connaître la rivière et comment la pêcher

Ces quelques illustrations peuvent permettre à certains de moins appréhender la pêche en rivière. Bien sûr il y a beaucoup d'autres paramètres. Je compte donc sur les spécialistes rivières pour entretenir ce sujet par leurs expériences

Des repères faciles.
Quiconque a déjà navigué sur une petite embarcation sait qu'il doit faire évoluer son embarcation à moteur le long des courbes extérieures afin de demeurer en eau profonde.
La portion la plus profonde se situe toujours du coté extérieur d'une courbe. Les pêcheurs de rivières peuvent localiser d'un coup d'œil ces zones plus profondes.Ils savent que la plupart des espèces se trouvent à l'intérieur ou le long de cette zone. Pour pêcher la rivière il faut tout d'abord repérer tout les aspects différents qui font le paysage, une courbe fait partie d'un aspect différents, comme les arbres morts, les iles etc...donc une courbe est aussi à privilégier. Reste après à affiner le repérage par un bon sondage, de la rive ou à l'écho en boat.
Ps: vous comprenez mieux pourquoi la rive d'en face à du succés


Voilà différents autres postes à privilégier, ce sont des classiques.

de beaux schémas. Je pense qu'on peut parler des grandes lignes pour la majorité de rivières mais qu'on peut les différencier aussi sur certains points. sujet très intéressant !!
je ne rentre pas une grande discussion ce soir

Voilà le genre de post que nous pêchons avec John dans le Cher. Près du bord, avec la présence de souches, branches d'arbres, mais aussi blocs de pierre stoppant le courant. A force nous avons aussi pu repérer nourriture naturelle: écrevisses et corbicules. Bien sur l'installation se doit d'être précaire, c'est la seule manière d'arriver à pêcher ces postes qui ont le grand avantage de dévoiler le secret de leur structure facilement.

La pêche en rivière demande beaucoup d'observation préalable. Les heures les plus propices sont le matin de bonne heure et le soir. Mais vous pouvez également comme je le fais, faire vos repérages dans la journée.N'oubliez pas vos lunettes polarisantes, un fil avec un plomb pour prendre la profondeur en bordure et aussi un thermomètre par exemple en ce moment.
Notez sur un calepin et photographiez le moindre signe, la moindre différence du paysage.
* sauts
* marsouinages
* fouilles
* arbres immergés
* cassure du courant
* virage
* roches
* souches etc...
Avec l'habitude vous repérerez les zones de passages. Les carpes ne font que passer, à nous de les stopper avec notre amorçage. Prenez soin de bien noter les heures de départ. Vous vous rendrez compte que les passages peuvent être très régulier. Sur le Cher nous n'allons pas sur certains postes avant telle heure. Bien entendu il ne s'agit ni d'une règle ni d'une certitude, mais encore d'un repaire très précieux.
Avec un peu plus de chance vous tomberez sur une zone de tenue, c'est le jack-pot pour tout pêcheur de carpe. Une zone à préserver précieusement. Et pas seulement des autres, mais aussi de son équilibre. Bruit, amorçage en un mot respect de l'endroit vous êtes dans le domaine des carpes, chez elles. C'est à vous à vous adapter. Alors à vous les belles sauvages qui n'ont jamais vues d'hameçon.
Parmi les zones de tenue vous allez observer en détail, les bras morts, généralement l'endroit où les plus gros spécimens se tiennent.
Mais tout particulièrement les bordures, là où la vie aquatique est la plus développée, le mouvement d'eau y étant quasiment nul, les herbiers et autres nénuphars pourront s'y épanouir en toute quiétude. Tous ces lieux regorgent de moules, dreissenes et autres.

Il vous faudra ensuite passer au plus délicat chapitre de l'amorçage.....à suivre.

c'est vrai que la rivière le repérage est primordiable et en plus d'année en d'année et même durant la saison refaire un sondage sur une zone bien précise à chaque fois car une crue aura pu ramener une souche ,ou créer un haut fond etc etc

Des espèces de poissons différentes vivent en fonction de la topographie de la rivière. En recherchant la carpe, nous allons essentiellement prospecter les endroits d'une rivière de plaine sans courant. Ce qui n'empêche que la carpe sait se servir du courant grâce à sa puissance pour échapper se libérer d'une prise.

Pour l'amorçage plusieurs solutions se présentent. Mais un fois de plus la technique va se déterminer au bord de l'eau. Gros amorçage ou pas, précis ou ou sur une superficie plus grande. Ce qui va aussi être déterminant ce sont vos moyens pour amorcer. Bateau, bait rocket, cobra, chaussette pva. Dans tous les cas un sondage sera nécessaire sur un secteur inconnu.
Pareil pour les composants de l'amorçage, suivant plusieurs configurations: secteur de rivière très pêché ou au contraire peu pêché, quantité non négligeable de concurrents alimentaires de la carpe, sans oublier le coté dépense financière. Mais sachez qu'en rivière, souvent un bon amorçage mélange graines bouillettes d'amorçage sans oublier le frolic et les pellets. On va laisser de coté les bouillettes dites "haut de gamme" surtout destinées pour démarquer sa pêche. La bouillette qui joue un rôle très important en plan passe pour moi au second plan, après les esches naturelles. L'essentiel restera comme toujours: "au bon endroit, au bon moment"?


Voilà les amorçage les plus classiques, après à vous de voir d'adapter par exemple stick, grosse chaussette. Mais de toutes les façons le but du jeu reste de mettre tout cela où la carpe ira, ou bien où la carpe sera.

ou elle passera ;merci Luc

toujours super tes explication maitre Luc !

Je vais essayer d'aller pêcher l'Yonne cette année, je vous tiendrais au courant (c'est le cas de le dire !)

Je pense que je mettrais en ligne ma prospection pour avoir l'avis des experts des eaux courantes

Merci encore pour toutes ces explications

luc, tu oublies de dire que le courant en periode de chaleur peut devenir un hot spot la journée.
il ne faut pas oublier que les carpes de riviere ne luttent pas contre le courant mais s'en servent pour diverses raisons et par consequence, toujours y mettre un montage, cela peut etre gagnant.

cela fait comme les poches de vase, que l'on voit fabriquer et liberer des gazs ( ce qui, sans observations approfondies peuvent etre pris pour des marsouinages), à oublier.

en riviere, avec le test du baton, tu seras qu'il faut amorcer soit 10 ou bien 40m avant le positionnement de tes lignes que ce soit graines ou bien billes.
pour ce qui est des billes, si tu les roules, fait s'en des "pellets" et non des bouillettes, plus facile à tenir au fond.

En ce qui concerne ce sujet j'ai oublié plein de choses. D'une part par ignorance, mais surtout afin que ceux qui ne pêchent qu'en rivière viennent y apporter leur expérience. Je te remercie donc de tes remarques, et je compte sur toi pour développer, mais sur les autres aussi pour expliquer les spécificité de vos pêches en rivière.

je suis d'accord oui et non avec toi Stéphane, la vase peut être une bon poste l'été par forte chaleur, elle peut être bénéfique en proposant une profusion de vers de vase.
C'est quoi le test du bâton :shock:

Benny a écrit:je suis d'accord oui et non avec toi Stéphane, la vase peut être une bon poste l'été par forte chaleur, elle peut être bénéfique en proposant une profusion de vers de vase.
C'est quoi le test du bâton :shock:

tu te le mets quelque part;si il y a de la vase tu vas faire caca c'est le test du baton

Ben non merci !! pas de sondage alors

Un autre aspect du repérage en rivière, parce qu'il faut se servir de toutes les situations mêmes les plus chi..comme la mise en chômage

Benny a écrit:je suis d'accord oui et non avec toi Stéphane, la vase peut être une bon poste l'été par forte chaleur, elle peut être bénéfique en proposant une profusion de vers de vase.
C'est quoi le test du bâton :shock:

c'est exactement ce que t'as dit beatles

bon, il suffit de lancer un baton qui a à peu pres le poids d'une bille dans le sens du courant à environ deux metres de toi.
puis tu comptes jusqu'à ce qu'il arrive à ton niveau
par exemple, tu pêches un secteur où il y a deux metres de profondeur, tu lances à deux metres en amont de toi.
si on comptant tu arrives à 2 ou 3, tu sais à peu pres qu'il te faudra lancer à trois metres en amont de ton montage.
si c'est plus, c'est niquel, si c'est moins, il faut recommencer jusqu'à ce que tu arrives à 2 ou 3.

attention, cela n'est qu'une estimation, mais bien souvent utile et donne un repere d'amorçage.
apres pour les graines, c'est idem.

Franchement on fait un bon en arrière il y a des formules pour calculer tout ça !!
Ne m'oblige pas à ouvrir un poste scientifique qui va gaver tout le monde Moi le test du bâton c'était quand j'avais un chien, je lançais le bâton s'il nageait c'est qu'il n'avait pas patte ... S'il dérivait c'est qu'il ne pagayait pas assez fort et il se prenait une toise

oui je sors

désolé benny mais je ne sais compter que jusqu'à 5

et puis maintenant, il faut eviter de mettre les chiens à l'eau à cause des silures

Rebonjour Luc et aux autres,
Je reprend ce post en cours, il est déjà très complet. Je me permet juste d'y ajouter quelques observations qui concernent les zones de tenue et le comportement des carpes face à notre pratique.
Voici donc ces éléments que j'ai pu relever dans plusieurs rivières:

- Les tenues ne sont pas toujours ou on le pense (arbres immergés, banc de nénuph...). J'ai été surpris de voir qu'un simple arbre surplombant la rivière peu être une tenue abritant beaucoup de poissons, donc pas de certitude mais une observation approfondie de TOUS les postes. un exemple: Sur une petite rivière ou un arbre faisait de l'ombre quand le soleil tapait fort, j'ai pu observer Sur 15 à 20 mètres une bonne dizaine de carpes et autant d'amour blancs alors que rien n'indiquait la présence de Fish.

- Trouver une tenue, c'est bien. La pecher "intelligemment" c'est mieux. Si vous la matraquer trop, les poissons se déplacent ou la déserte carément. J'ai observé ce phénomène en Loire ou après quelques poissons sortis, environ la moitié du banc avait tout simplement disparu! De plus, je ne faisait plus de poissons à l'endroit ou je les prenais habituellement. Je les ai donc chercher à quelques mètres en aval et devinez quoi, elles se tenaient juste là...
Dans la mesure du possible (et dieu sait que c'est difficile de ne pas pecher une zone qui abrite beaucoup de poissons!) il faut alterner et espacer ses peches.

- Il est aussi tentant de pecher directement au ras des obstacles, mais attention, beaucoup de poissons seront perdus. Quand j'ai deux à trois jours devant moi, je commence par amorcer toute la zone et les jours qui suivent, je déplace l'amorçage vers l'aval (et jamais l'amont car le courant n'est pas notre allié dans ces conditions). Les carpes descendent ensuite tout naturellement et quitte ainsi la tenue.

Enfin, je n'hésite pas à m'adapter et à ne pas rester statique surtout quand je sais que le poisson est là. Ma dernière peche me l'a encore montré, certaines carpes sont très curieuses, surtout envers les appats flottants et leurs couleurs...
Voilà, c'est juste quelques observations pour faire avancer (à ma mesure bien sur!) le schmilblick
A bientot

Une dernière chose que j'ai oublié, l'amorçage:

Si les amorçages conséquents sont parfois très efficaces, j'ai constater que faire jouer la concurrence (vive le libéralisme halieutique ) procure des touches beaucoup plus rapide. 20 à 30 bouillettes distribuées par jour sur 2 à 3 jours pousse les carpes à se nourrir avant les brèmes et autres chevesnes qui attendent aussi la soupe! En plus, on peche à un prix raisonnable, parce jeter autant de billes à l'eau, ça fait mal au c...
Ciao

Merci bien Martin de ce complément qui va être très utile pour ceux qui souhaite améliorer leur approche en rivière.

suis très heureux que tu m'ais montré cet espace de partage ou on peut poster librement et sans crainte d'être jugé. Merci Luc
La rivière ça me travaille beaucoup le cerveau, c'est passionnant!

pour la loire moi je cherche des zones avec un fond , pas forcement profond mais avec des cailloux, car le sable devient vraiment envahisant ,quand on trouve du cailloux on c'est qu'il y a des escargot d'eau, ecrevisses et autres petit coquillages qui attirent les carpes , dailleur quand on met une carpe de loire plusieur heures au sac la nuit on retrouve plein de coques ou pates d'ecrevisses le matin,pour l'amorcage je me prend pas trop la tete , 2kg de billes a 20m du bord et c'est parti ... pour le loir c'est encore plus simple , un zod pour amorcer dans les trouer en bordures en face a 1ou2 metres avec 15 billes par montages est sa le fait

Christian je pensais comme toi !! "quand on trouve du cailloux on c'est qu'il y a des escargot d'eau, ecrevisses et autres petit coquillages"
Evident, conclusion que je me faisais aussi jusqu'à ce qu'on puisse voir les poissons depuis quelques mois. Et bien il se tiennent sur la zone de sable très fréquemment pour ne visiter et remonter que la bordure de cailloux ... simple constatation. :shock:
Le soir quelques poissons reviennent sur les cailloux, quand à la nuit mystère et c'est plein d'escargots !! Les corbicules sont tous ouverts depuis des mois, et les écrevisses invisibles alors qu'il suffisait de marcher pour les voir fuir ....