Une session extrème....une session pour la vie.
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Une session extrème....une session pour la vie.
Cinq ans que cette session a pris forme. Mais impossible de déterminer un lieu, une date, une durée. Tout n’était qu’hypothèse, seule certitude, elle devait un jour ou l’autre se faire.
Débute une longue période de réflexions, de doutes, et de confiance retrouvée. Parfois allant jusqu’au bonheur.
Et puis tout commence à se déclencher sérieusement en juillet l’an dernier. Le lieu est connu, mais toujours pas de date. Enfin pour une réussite totale la technique est très au point jusqu’au moindre détail. Mais le risque zéro n’existe pas.
Rien ne sera laissé au hasard, le matériel vérifié avec soin. Au moindre doute, il faudra remplacer, transformer. Surtout ne pas compromettre le résultat pour un oubli minime.
Et puis un soir, nous sommes le 29 mars 2013, il est 19 heures30 le portable sonne. Une voix inconnue me dit: la session commence dans une heure, nous vous attendons. Calmement, et sans précipitation, je me rends sur les lieux tout près. Je connais déjà bien l’endroit, mais ce secteur m’est totalement inconnu.
Très rapidement tout est en place, chaque geste compté, chaque seconde devient précieuse. Le grand Jedy n’a plus qu’à opérer. Autour de lui une assistance de qualité sans faille. Tout est prêt.
Cinq heures sous les spot-light pour une greffe cardiaque, que le chirurgien qualifiera de presque banale.
Et moi que suis-je devenu? Le couloir devait être profond, parfois encombré de personnages bizarres aux formes fuyantes.
Une voix douce soudain s’élève: monsieur Petit! Une fois, puis deux. J’ouvre brutalement les yeux. La vision d’un grand rectangle blanc me réveille définitivement. Cette vision bien réelle du carreau de la vitre teintée de la porte restera mon seul paysage pendant 19 jours.
Je suis bien loin d’une session de pêche, biwi monté, batterie tendue, repérage et amorçage réalisés au bon endroit pour le bon moment. Ils sont bien loin les sons de la nature, le chant des oiseaux le bruit furtif des petits rats qui ont senti le parfum des bouillettes. Le clapotis de l’eau qui va et vient bercé par un léger vent d’ouest. Loin encore et surtout le bruit strident d’un détecteur qui vous fait sauter sur votre canne et qui confirme le bon moment au bon endroit. Et pourtant….
Des sonneries stridentes, il y en eut. Jour et surtout nuit car comme pour la pêche, on soigne aussi la nuit. Une machine distribue en permanence dans mes veines le dosage précis et le temps voulu les médicaments nécessaires et indispensables. A chaque renouvellement c’est un détecteur qui s’emballe.
Le miracle au milieu de tout cela est l’absence totale de douleurs, même après les effets de l’anesthésie. Tant mieux, direz-vous, pourtant il y a pire, c’est le manque total de liberté. Il en sera ainsi pendant 19 jours. À droite relié a une perfusion, à gauche à un pacemaker externe, il faut appeler pour chaque geste. Voilà la partie la plus difficile à gérer, vous redevenez un nourrisson, entre les mains d’infirmières qui vont remplacer quelque temps votre mère.
Et les uns après les autres les médicaments sont enlevés pour être remplacés par des gélules et comprimé classique. Le bras droit est libéré…en semi-liberté.
La première semaine, aucune visite d’autorisée, et puis Birgitte qui peut venir pas trop longtemps revêtue d’une combinaison et d’un masque. Et moi toujours avec ma vue sur cette porte qui reste fermée toute la journée.
Un problème surgi, un suintement à la pointe au cœur. On ponctionne ? On ne ponctionne pas ? Finalement, le chirurgien décide de ponctionner sous anesthésie locale. Tout se passe bien, il ne reste plus qu’à surveiller…un jour deux jours…enfin on débranche tout.
A partir de cette instant je me retrouve dans une chambre toujours isolée mais libre de mes gestes et mouvements. Des gestes naturels que je commençais à oublier comme de se raser, c’est bon de se raser.
Médicalement tout se déroule bien, c’est plus dur moralement à gérer. Mais mes amis sont là, bien présents depuis le début Les contacts sont virtuels mais l’ambiance bien réelle et la chaleur humaine aussi. C’est le souk sur Lémerillon, mais j’aime ce souk.
Finalement, le jour tellement attendu de la fin de la session arrive. Nous sommes le vendredi 26 avril direction l’air libre, le soleil m’attendait et le printemps régénérait la vie.
La barque d’Anubis pouvait repartir, je ne ferai pas le trajet inverse, même si les négociations furent longues je n'ai rien cédé Lui repartira sur le Styx rivière sans retour et moi sous mon arbre au bord du Cher rivière d’une nouvelle vie qui commence. Luc Petit
Re: Une session extrème....une session pour la vie.
une session qui s'annonce bien mon ami les miss t'attendent
Re: Une session extrème....une session pour la vie.
J'ai mis en lecture libre le sujet avec un lien sur Facebook, pour ma famille éloignée et pour mon fils Julien très proche, mais qui a oublié de venir voir son père.
Re: Une session extrème....une session pour la vie.
Une session qui à l'air de s'être pas trop mal déroulé. Bravo à toi pour ce courage ...
Re: Une session extrème....une session pour la vie.
j'en ai les frissons , pour etre extrème c'est extrème ,
je te souhaite que les prochains bipppppppppp seront de belle carpe !!
et que tu retrouveras cette passion qui nous donnes a tous des émotions forte !!
bon courage , Luc
je te souhaite que les prochains bipppppppppp seront de belle carpe !!
et que tu retrouveras cette passion qui nous donnes a tous des émotions forte !!
bon courage , Luc
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