Préservons les pour les générations à venir.

Ca bouge aussi dans le « petit monde » des pêcheurs de carnassiers. Et tout cela parce que notre loisir évolue et avec lui les mentalités et les habitudes. Si à l’origine la pêche est un acte de prédation qui permettait de se nourrir, à ce jour la pêche moderne est complètement apparentée à un loisir. Certains l’ont compris depuis longtemps comme les carpistes qui aujourd’hui pratiquent le no-kill, rappelons que cette éthique de remettre le poisson à l’eau n’est pas nouvelle, qu'elle ne s'est pas faite du jour au lendemain et que le premier a l’avoir prônée est Mr Henri Limouzin, grand pêcheur de carnassiers.
Il serait, au XXI ième siècle, déraisonnable face à la diminution des populations piscicoles en France et de carnassiers en particulier, et de la baisse du nombre de pêcheurs (-25% en 10 ans) de ne pas s’interroger et de ne pas réagir. Nous pratiquons notre loisir, je devrais dire notre passion, dans un contexte de plus en plus alambiqué, ou chacun se rejette la responsabilité de la faute sur l'autre. Ainsi s'il y a de moins en moins de carnassiers c'est de la faute de la pollution, de la détérioration de l'eau par les agriculteurs, peut-on entendre par ici. C'est de la faute des fédérations qui ne font rien pour réhabiliter les frayères, peut-on entendre par là. Il y a bien sûr du vrai dans chacune de ses raisons. Mais en attendant rien n'est fait et la situation se dégrade de saison en saison. Une situation qui devient dramatique surtout chez le brochet, ce poisson qui peuple nos rivières depuis toujours et qui est quasiment en train de disparaître. Il devient vraiment urgent et nécessaire de tout mettre en oeuvre pour le protéger et sinon inverser la tendance, au moins la stabiliser. Mais pas seulement pour le brochet, pour les autres carnassiers aussi, même si leur situation n'est pas aussi catastrophique.

Déjà près de quatre ans, qu'au hasard de mes pérégrinations sur le net, je tombais sur un site conçu par une joyeuse bande de pêcheurs de carnassiers et qui venait de créer une association pour sensibiliser les pêcheurs à la nécessité de pêcher en appliquant un prélèvement raisonnable et raisonné. Voilà un discours qui me plut et j'adoptais immédiatement l'association CARNAVENIR. Depuis la joyeuse bande a grandi, et l'association a grossi d'adhérents ayant un seul but: préserver notre loisir en protégeant nos carnassiers et leur environnement, pour concrètement aujourd'hui dans un manuscrit de 18 pages faire "des propositions pour l'amélioration de la pêche sportive et de loisir des carnassiers d'eau douce."

Pour l’essentiel, ces propositions prévoient :
• La mise en place d’un quota journalier et annuel
• Augmenter la taille légale de capture,
• Protéger chaque espèce pendant sa période de reproduction
Mais également des mesures concernant l’environnement:
• Recenser les principales zones de frayères et les mettre en réserve pendant la fraie.
• Lancer un plan national pluriannuel de réhabilitation de frayères et d’alevinage en juvéniles.
• Intensifier la lutte contre la qualité de l’eau
• Doter les instances locales des moyens de contrôle nécessaire (garde-pêche) et lutter contre le braconnage avéré et le trafic de poissons.
Et d’autres mesures encore que vous pouvez consulter en détail sur le site de CARNAVENIR.

Ce document a été réalisé avec l’aide de scientifiques, de journalistes halieutiques, avec l’expérience de pêcheurs assidus et chevronnés, mais aussi avec de simples pêcheurs qui veulent préserver leur loisir. Il est aujourd’hui entre les mains de l’UNPF du CSP, de toutes les fédérations départementales sans oublier Madame le Ministre de l’Ecologie et du Développement Durable.

Le "plus simple, mais le plus courageux" a été fait: celui de mettre un grand coup de pied dans la fourmilière, et ça marche. Il reste le plus dur à faire: convaincre, encore convaincre et toujours convaincre.

Depuis une dizaine d'année certains pêcheurs n'ont pas eu peur de prendre en main l'avenir de leur loisir. Il y a eu d'abord Franck Rosmann et le BBF pour la protection du Black-bass, puis vinrent l'Uncm pour la lutte contre le trafic des carpes en France et enfin Carnavenir pour la protection des carnassiers.

Les pêcheurs et les poissons évolueraient-ils plus vite que nos instances halieutiques? L'avenir nous le dira. Personnellement je continuerai et en toute indépendance comme je l'ai fait pour cet article à me battre avec mes moyens pour que les jeunes puissent pratiquer notre passion autrement que sur des consoles vidéo. Luc Petit

bonsoir luc

il y a pas mal de chose ou je suis d'accord avec toi et certaine ou je fais la grimace notamment pour les sandres et les brochets

je me souvient de l'explosion du sandre dans les années 80 ou tout le monde en prenait en pechant n'inporte comment ,actuellement beaucoup de pecheurs n'en prennent plus ,hormis quelques gars qui ont compris comment les pechers

dernierement sur biscarrosse un prelevement a ete effectué et tout le monde a ete surpris par les poissons prelevés autant en quantité que par la diversité

voila ce ne sont que mes analyses ce serait bien que d'autres pecheurs de carna disent leurs opinion


jean marc

Je ne suis qu’un pêcheur de canassier ocasionel après l’avoir quant même était assidûment durant quelques années.
Je crois comme Jean marc que le sandre reste bien présent dans nos eaux, mais à tout simplement changer ses habitudes (postes, comportement) car le sandre n’avait pas de prédateurs il y a quelques années, il est possible que pendant son temps d’acclimatation a la présence du silure, celui-ci ai fait quelques cartons dans les début étant deux poissons de fond.

Le pêcheur lambda, lui, ne c’est pas encore acclimaté à ce changement……… mais sa viendra.

Pour le brochet c’est à mon humble avis bien différent.
Je crois savoir que le brochet pond sur les bordures et dans de très faibles profondeurs.
De nos jours, que se soit en rivières, fleuves ou barrages, d’un jours a l’autres, voir en quelques heures, les niveaux d’eau peuvent baisser de plusieurs dizaines de centimètre, voir plus.
Les acteurs de ces phénomènes tiennent compte des périodes de fraie autant que le cormorans de la maille du poisson.
En d’autres termes, des niveaux d’eau constant ou soigneusement réguler apporterais peut être une solution supplémentaire au bon fonctionnement de la reproduction du milieux aquatique.

Je précise que c’est juste l’avis d’un petit pêcheur sans prétention
Mais je le donne

nicolas il n'y a pas de petit pecheurs simplement des pecheurs et toute constation fait progresser le debat


jean marc

Le problème de la préservation du brochet mais surtout du sandre se pose moins dans les grandes étendues d'eau comme les lacs et retenues d'eau. Bien au contraire, car la pêche y est moins accessible et surtout plus technique. Exeption faite de l'Est de la France, où l'on voirt encore de belles pièces sortir de l'eau, je crois que les rivières française sont de plus en plus appauvries en carnassiers et surtout en brochet. Et cela essentiellement à cause du bétonnage des zones innondables sans contre partie de frayéres artificielles et surtout de la pollution (voir le Rhône). Il serait donc urgent de réagir. Car j'espère que la tête de brochet que Jean-Luc nous a appris à naturaliser ne finira pas au musée dans l'espace: "espèces disparues".