Un coup dans le rétro et je passe à la vitesse suivante.
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glaneur37
jean luc
Luc 37
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Un coup dans le rétro et je passe à la vitesse suivante.
Bonjour,
Je vais vous raconter une histoire très commune sur la pêche et sur la passion de la pêche. La mienne, ou du moins une partie. Celle où j’étais un peu plus impliqué dans le monde halieutique.
Pourquoi ?
Je suis en colère de lire à mon sujet par des gens qui ne me connaissent pas ou très peu, de me lever le doigt du cul, au lieu de brasser du vent.
Je vais zapper les trois années passées comme secrétaire à l’Amicale des pêcheurs de Joué-lès-Tours et vous racontez en quoi consistait à faire repartir de zéro l'association de pêche de ma commune de Chambray-lès-tours.
Un lac d’une douzaine d’hectares creusé à l’occasion du terrassement du passage du TGV sur un terrain arrosé par un petit bout de ruisseau de rien du tout mais qui avait le nom prétentieux de, Saint-Laurent.
Une activité pêche nulle et des pêcheurs locaux qui ne demandaient qu’à passer leur week-end une canne à pêche dans la main. Il n’en faut pas plus à une poignée de Chambraisien pour constituer un bureau et gérer l’activité pêche du lac, tout en faisant bon ménage avec la voile qui s’était octroyée un monopole.
Et tout est parti, mon ami Georges comme président et moi-même comme secrétaire. Rien de plus facile il fallait tout faire et nous avons presque tout fait. Nous avons juste laissé à nos successeurs la tâche de faire vidanger le lac.
Petit à petit les pêcheurs sont venus par le bouche-à-oreille, par des affiches faisant savoir l’ouverture du lac et accolées chez les commerçants de Chambray et limitrophes. Les cartes à la journée ou à la saison pouvaient être prises sur place l’un d’entre nous à tour de rôle faisait le garde.
Le poisson était nombreux, surtout carpes et carassins, mais aussi sandres brèmes et gardons mais aucun brochet. Nous avons donc décidé de faire un empoissonnement en brochets avec les premiers sous rentrés en caisse. Ce fut une erreur, mais nous ne le savions pas. Nous étions en train de faire notre apprentissage. Les brochets ne se sont jamais adaptés au lac, certains mêmes étaient repartis par le petit ruisseau en amont.
Nous faisions également un épandage de chaux chaque année, le Ph de l’eau était acide. Je n’ai pas retrouvé les photos mais cette opération était faite de bon cœur et regroupée tout le monde du bureau, surtout ceux qui possédaient une barque et tout le monde retroussé les manches. Toujours avec les moyens du bord, j’allais dire la bite et son couteau, mais nous étions tous passionnés et surtout conscients que nous étions là pour donner du plaisir aux pêcheurs.
Le plus dur fut de contenter tout le monde, mais aussi de montrer une certaine rigueur vis-à-vis des pêcheurs. Nous avions été obligés devant des abus de limiter à deux sandres par jour et par pêcheur. Mais aussi d’interdire le déplacement des carpes. Certes, nous avions un gros cheptel de carpes mais principalement de petites carpes, beaucoup trop, leur grossissement était compromis. Malgré cela pour faire plaisir surtout plaisir aux jeunes de plus en plus nombreux, nous demandions à notre pisciculteur chaque fin d’année de nous empoissonner deux carpes de 10 à 12 kg.
Les jeunes, nous y tenions, pour eux nous avons mis en place les pêches de nuit avec une réglementation que tout le monde accepté au titre du partage du lac. Jeune et moins jeune faisait ainsi ensemble deux fois par mois une pêche de nuit. Les jeunes avaient aussi leur part dans le grand concours annuel et un emplacement leur était réservé. Pour ceux qui le souhaitaient mais surtout les parents, nous avions mis en place une petite école de pêche où se retrouvaient le mercredi après-midi une dizaine de gamins.
Le grand concours annuel se déroulait je me souviens en septembre. Pour le premier la participation était locale, mais par la suite les autres concours ont vu la présence de champions qui appréciaient particulièrement l’ambiance et surtout les bonnes bourriches à faire. Monsieur le maire ne manquait pas de venir faire admirer son écharpe. C’est d’ailleurs à la suite d’un concours et après la remise des prix, que Georges et moi sommes allés demander à monsieur le Maire un local spécifique pour la pêche, qui serait incorporé dans la nouvelle construction du cercle de voile, lequel cercle de voile avait été entièrement détruit par un incendie criminel. Nous avions eu tout de suite l’accord, et je ne vous dis pas la joie que nous avions eue devant cette décision.
Tout cela, nous le communiquions. Déjà à l’époque, Georges et moi avions eu l’idée de créer un site internet sur l’amicale, avec photos, récits et annonces de manifestations à venir. Mais j’étais également chargé avec plaisir de créer des affiches pour tous les événements organisés par l’Amicale. Je faisais ensuite le tour des commerces de Chambray et surtout des commerces de pêche pour les faire apposer sur les vitrines.
Et puis un jour nous avons décidé Georges et moi de ne pas nous représenter aux élections et de laisser la place aux jeunes. Et ce fut une autre histoire, Georges est parti à la Guadeloupe, et moi sous mon arbre au bord du Cher.
L’histoire aurait pu être plus longue, mais suffit de parler de moi. Ce sont aux jeunes de prendre la suite pas au « vieil homme ou au brasseur de vent » comme moi.
Je vais vous raconter une histoire très commune sur la pêche et sur la passion de la pêche. La mienne, ou du moins une partie. Celle où j’étais un peu plus impliqué dans le monde halieutique.
Pourquoi ?
Je suis en colère de lire à mon sujet par des gens qui ne me connaissent pas ou très peu, de me lever le doigt du cul, au lieu de brasser du vent.
Je vais zapper les trois années passées comme secrétaire à l’Amicale des pêcheurs de Joué-lès-Tours et vous racontez en quoi consistait à faire repartir de zéro l'association de pêche de ma commune de Chambray-lès-tours.
Un lac d’une douzaine d’hectares creusé à l’occasion du terrassement du passage du TGV sur un terrain arrosé par un petit bout de ruisseau de rien du tout mais qui avait le nom prétentieux de, Saint-Laurent.
Une activité pêche nulle et des pêcheurs locaux qui ne demandaient qu’à passer leur week-end une canne à pêche dans la main. Il n’en faut pas plus à une poignée de Chambraisien pour constituer un bureau et gérer l’activité pêche du lac, tout en faisant bon ménage avec la voile qui s’était octroyée un monopole.
Et tout est parti, mon ami Georges comme président et moi-même comme secrétaire. Rien de plus facile il fallait tout faire et nous avons presque tout fait. Nous avons juste laissé à nos successeurs la tâche de faire vidanger le lac.
Petit à petit les pêcheurs sont venus par le bouche-à-oreille, par des affiches faisant savoir l’ouverture du lac et accolées chez les commerçants de Chambray et limitrophes. Les cartes à la journée ou à la saison pouvaient être prises sur place l’un d’entre nous à tour de rôle faisait le garde.
Le poisson était nombreux, surtout carpes et carassins, mais aussi sandres brèmes et gardons mais aucun brochet. Nous avons donc décidé de faire un empoissonnement en brochets avec les premiers sous rentrés en caisse. Ce fut une erreur, mais nous ne le savions pas. Nous étions en train de faire notre apprentissage. Les brochets ne se sont jamais adaptés au lac, certains mêmes étaient repartis par le petit ruisseau en amont.
Nous faisions également un épandage de chaux chaque année, le Ph de l’eau était acide. Je n’ai pas retrouvé les photos mais cette opération était faite de bon cœur et regroupée tout le monde du bureau, surtout ceux qui possédaient une barque et tout le monde retroussé les manches. Toujours avec les moyens du bord, j’allais dire la bite et son couteau, mais nous étions tous passionnés et surtout conscients que nous étions là pour donner du plaisir aux pêcheurs.
Le plus dur fut de contenter tout le monde, mais aussi de montrer une certaine rigueur vis-à-vis des pêcheurs. Nous avions été obligés devant des abus de limiter à deux sandres par jour et par pêcheur. Mais aussi d’interdire le déplacement des carpes. Certes, nous avions un gros cheptel de carpes mais principalement de petites carpes, beaucoup trop, leur grossissement était compromis. Malgré cela pour faire plaisir surtout plaisir aux jeunes de plus en plus nombreux, nous demandions à notre pisciculteur chaque fin d’année de nous empoissonner deux carpes de 10 à 12 kg.
Les jeunes, nous y tenions, pour eux nous avons mis en place les pêches de nuit avec une réglementation que tout le monde accepté au titre du partage du lac. Jeune et moins jeune faisait ainsi ensemble deux fois par mois une pêche de nuit. Les jeunes avaient aussi leur part dans le grand concours annuel et un emplacement leur était réservé. Pour ceux qui le souhaitaient mais surtout les parents, nous avions mis en place une petite école de pêche où se retrouvaient le mercredi après-midi une dizaine de gamins.
Le grand concours annuel se déroulait je me souviens en septembre. Pour le premier la participation était locale, mais par la suite les autres concours ont vu la présence de champions qui appréciaient particulièrement l’ambiance et surtout les bonnes bourriches à faire. Monsieur le maire ne manquait pas de venir faire admirer son écharpe. C’est d’ailleurs à la suite d’un concours et après la remise des prix, que Georges et moi sommes allés demander à monsieur le Maire un local spécifique pour la pêche, qui serait incorporé dans la nouvelle construction du cercle de voile, lequel cercle de voile avait été entièrement détruit par un incendie criminel. Nous avions eu tout de suite l’accord, et je ne vous dis pas la joie que nous avions eue devant cette décision.
Tout cela, nous le communiquions. Déjà à l’époque, Georges et moi avions eu l’idée de créer un site internet sur l’amicale, avec photos, récits et annonces de manifestations à venir. Mais j’étais également chargé avec plaisir de créer des affiches pour tous les événements organisés par l’Amicale. Je faisais ensuite le tour des commerces de Chambray et surtout des commerces de pêche pour les faire apposer sur les vitrines.
Et puis un jour nous avons décidé Georges et moi de ne pas nous représenter aux élections et de laisser la place aux jeunes. Et ce fut une autre histoire, Georges est parti à la Guadeloupe, et moi sous mon arbre au bord du Cher.
L’histoire aurait pu être plus longue, mais suffit de parler de moi. Ce sont aux jeunes de prendre la suite pas au « vieil homme ou au brasseur de vent » comme moi.
Une assemblée générale
L'empoissonnement de brochets
La pesée tant attendue par les participants au concours
Les pêches de nuits avec nos pin's
La récompense du concours pour les jeunes.
L'école de pêche, personne n'est bredouille.
Et enfin les affiches
L'affiche du site internet.
L'affiche de l'école de pêche.
L'empoissonnement de brochets
La pesée tant attendue par les participants au concours
Les pêches de nuits avec nos pin's
La récompense du concours pour les jeunes.
L'école de pêche, personne n'est bredouille.
Et enfin les affiches
L'affiche du site internet.
L'affiche de l'école de pêche.
Re: Un coup dans le rétro et je passe à la vitesse suivante.
he oui que de temps passés au service des autres , j'ai connu georges un petit chimiste vraiment attachant
je vais aller y faire un tour un de ces jours a l'anglaise , je n'ai jamais peché ce petit lac bien sympatique , avec son moaï
je vais aller y faire un tour un de ces jours a l'anglaise , je n'ai jamais peché ce petit lac bien sympatique , avec son moaï
Re: Un coup dans le rétro et je passe à la vitesse suivante.
Et la reprise a été effective et efficace ou alors rien?
je sens un fond d'amertume dans ton post Luc
je sens un fond d'amertume dans ton post Luc
glaneur37- Carnasseux
- Nombre de messages : 1765
Age : 60
Localisation : Pocé sur Cisse (37)
Date d'inscription : 01/08/2011
Re: Un coup dans le rétro et je passe à la vitesse suivante.
glaneur37 a écrit:
je sens un fond d'amertume dans ton post Luc
Je ne suis jamais retourné y pêcher depuis que je suis parti. Un peu de nostalgie surtout, mais comme je le dis au début, un petit compte à régler avec certaines personnes qui ne sont pas sur le forum, du moins deux qui n'y sont plus. Je sais que le message est passé. En même temps une histoire pour vous faire un peu partager cette période d'avant internet et qui avait été assez intéressante, bien qu'une partie s'est déroulée alors que j'étais au chômage.
Je devrai retrouver d'autres photos, je continuerai le feuilleton au fur et à mesure, d'autant que je le mettrai de coté sur mon disque dur, pour la cas où j'aurai à le ressortir dans 20 ans.
Re: Un coup dans le rétro et je passe à la vitesse suivante.
Nostalgie nostalgie ............. en tout cas merci pour ce récit et puis si ça te fait du bien faut pas te priver
Re: Un coup dans le rétro et je passe à la vitesse suivante.
Suite....
Nous avions trouvé un slogan qui faisait mouche, et qui nous a ouvert plusieurs portes. Ainsi nous nous étions fait sponsoriser par Décathlon pour tout le matériel de l'école de pêche. Lignes montées, farines, bourriches, épuisettes, seau etc... Ce slogan était " Un jeune de plus à la pêche, c'est un jeune de moins dans la rue" .
Sur cette affiche et sur la première photo, j'ai cru reconnaître
Nous avions toutes les attentions pour les pêcheurs. Nous les connaissions tous, mais le personnage de l'association est à ne pas douter le père Bodin.
Un vrai mordu de la pêche, rien au monde ne lui aurait fait louper une ouverture, et il était présent dès le lever du jour pratiquement chaque week-end. Je ne pourrais pas vous donner son age. Il habité moins loin du lac et venait en vèlo avec tout son barda de pêche. Un peu braco, ça spécialité c'était le sandre, mais il aimait bien emporter à la maison les gros poissons-chat. Le bonhomme était plein de fric, mais allait acheter sa boite d'asticot avec juste l'appoint. En vieux vélo à la pêche, mais en Mercedes pour aller encaisser les loyers des appartements qu'il avait dans Tours
Le bonhomme était sympa et attachant. Nous ne manquions jamais de lui faire quelques blagues. Je l'ai rencontré il y a peu de temps toujours sur son vélo. Il me fît remarquer que je ne venais plus, et il m’annonçait comme un vrai malheur que cette année il n'avait pas pris sa carte. Et de me rajouter:- cela a bien changé par rapport à votre temps avec Georges....
A suivre....
Nous avions trouvé un slogan qui faisait mouche, et qui nous a ouvert plusieurs portes. Ainsi nous nous étions fait sponsoriser par Décathlon pour tout le matériel de l'école de pêche. Lignes montées, farines, bourriches, épuisettes, seau etc... Ce slogan était " Un jeune de plus à la pêche, c'est un jeune de moins dans la rue" .
Sur cette affiche et sur la première photo, j'ai cru reconnaître
Nous avions toutes les attentions pour les pêcheurs. Nous les connaissions tous, mais le personnage de l'association est à ne pas douter le père Bodin.
Un vrai mordu de la pêche, rien au monde ne lui aurait fait louper une ouverture, et il était présent dès le lever du jour pratiquement chaque week-end. Je ne pourrais pas vous donner son age. Il habité moins loin du lac et venait en vèlo avec tout son barda de pêche. Un peu braco, ça spécialité c'était le sandre, mais il aimait bien emporter à la maison les gros poissons-chat. Le bonhomme était plein de fric, mais allait acheter sa boite d'asticot avec juste l'appoint. En vieux vélo à la pêche, mais en Mercedes pour aller encaisser les loyers des appartements qu'il avait dans Tours
Le bonhomme était sympa et attachant. Nous ne manquions jamais de lui faire quelques blagues. Je l'ai rencontré il y a peu de temps toujours sur son vélo. Il me fît remarquer que je ne venais plus, et il m’annonçait comme un vrai malheur que cette année il n'avait pas pris sa carte. Et de me rajouter:- cela a bien changé par rapport à votre temps avec Georges....
A suivre....
Re: Un coup dans le rétro et je passe à la vitesse suivante.
Une vraie aventure !!!!!!!!!!!!! elle est bien réelle celle là !!!
"Un jeune de moins dans la rue pour raccourcir " était un slogan moderne !!
"Un jeune de moins dans la rue pour raccourcir " était un slogan moderne !!
Re: Un coup dans le rétro et je passe à la vitesse suivante.
Est ce que tu étais au bureau en 1998 ou 1999 ? car il y avais eu un évènement particulier sur ce lac dans ces années là .
dan 81- Anti-stress Fishing
- Nombre de messages : 2038
Age : 58
Localisation : albi
Date d'inscription : 17/09/2008
Re: Un coup dans le rétro et je passe à la vitesse suivante.
Voilà une époque où je n'étais pas particulièrement contre les lâchers de truites. Mais je préférai pêcher à l'anglaise.
Re: Un coup dans le rétro et je passe à la vitesse suivante.
Une anthologie cette photo et l'article qui commence par "déjà des jambes sans collants" Non Luc ce n'est pas possible !!!!!
Re: Un coup dans le rétro et je passe à la vitesse suivante.
superbe aventure Luc. j'y comprends rien ,nous les vieux nous sommes souvent nostalgiques bizarre non??
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